Action sociopolitique

Responsable : Viviane Lacroix


Notre santé, on s’en occupe!
par Viviane Lacroix, coresponsable sectorielle et
responsable régionale

En vivant dans le secteur Du Ruisseau Raimbault, au cœur de Montréal, nous avons la chance d’avoir dans notre environnement l’Institut universitaire de gériatrie (IUGM) qui nous permet de nous tenir au courant de l’évolution des connaissances sur la santé des aînés.

L’IUGM offre en effet divers services : conférences, ateliers, formations, recherches. Il n’en tient qu’à nous d’en profiter. Situé au 4545, chemin Queen Mary, il est facilement accessible à pied, en autobus ou en auto.

Trois volets sont particulièrement intéressants pour nous.

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Premièrement, le Centre Avantâge. Développé en collaboration avec le Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie de Montréal (CRIUGM), il a pour mission de mettre à la disposition du grand public les résultats les plus récents de la recherche des professionnels de la santé et des chercheurs de l’IUGM. Le centre offre des conférences gratuites, en lien avec la santé globale, auxquelles vous pouvez assister ou, pour certaines d’entre elles, que vous pouvez trouver sur la chaîne YouTube. Pour plus d’informations à ce sujet : http://centreavantage.ca/activites/conferences/ ou 514 340-2800 poste 3139.

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Un deuxième atout de l’Institut est l’Observatoire vieillissement et société (OVS). Cet organisme à but non lucratif fait la promotion du bien-vieillir et organise également des conférences dans le cadre de sa mission : lutter contre toute attitude négative et tout préjugé que l’on retrouve envers les aînés et le vieillissement, ces comportements étant communément appelés « âgisme ». À ce sujet, l’OVS a créé en 2016 une bande dessinée de 24 vignettes intitulée « L’âgisme en un clin d’œil ». Vous pouvez avoir accès à la liste des activités offertes par l’OVS en allant sur le site http://ovs-oas.org ou en téléphonant au 514 340-3540.

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Enfin, grâce au Centre de recherche de l’Institut universitaire de gériatrie (CRIUGM), nous avons la possibilité de participer à des projets de recherche en nous inscrivant à l’une ou l’autre étude traitant du vieillissement, de la mémoire ou de la cognition. Il s’agit d’une véritable implication citoyenne puisque personne n’échappe à cette période de la vie. L’Institut se trouve près de nous, dans notre secteur et notre région. Voilà un outil supplémentaire offert par nos services de santé. À nous de l’utiliser!
Informations et inscription : 514 340-3540 poste 4150 ou http://participer@criugm.qc.ca
Toutes vos informations sont gardées de façon confidentielle.

[janvier 2020]


Assurance médicaments au Québec
par Viviane Lacroix, coresponsable sectorielle et
responsable régionale

Cela fait maintenant 20 ans que notre régime public-privé d’assurance médicaments est entré en vigueur. Il est temps de régler l’iniquité financière et la difficulté d’accessibilité aux médicaments qui le caractérisent.

Le régime actuel prévoit que toute assurance collective privée doit inclure la couverture des médicaments et que tous les individus qui ont accès, dans le cadre de leur emploi, à une telle assurance, doivent y adhérer. Les personnes n’ayant accès à aucun régime privé doivent obligatoirement souscrire au régime public d’assurance médicaments.

Les problèmes du régime hybride public-privé actuel

Il y a d’abord les coûts faramineux des médicaments. Ils ont plus que doublé depuis 1975. À l’exception des États-Unis, c’est chez nous que les dépenses en médicaments sont les plus élevées parmi les pays riches. Cela s’explique en partie par des tentatives historiques de favoriser l’essor de l’industrie pharmaceutique ici.
Malheureusement, cette politique industrielle n’a pas eu les résultats attendus. Pour l’assurance médicaments, cela
occasionne des dépenses hors de contrôle tant pour les régimes privés que pour les personnes assurées avec le régime public de la Régie de l’assurance maladie du Québec.

Cette augmentation des coûts entraîne une moins grande accessibilité aux médicaments

 En effet, plusieurs personnes se privent d’acheter les médicaments dont ils ont besoin, entraînant ainsi des répercussions sur le système de santé. Le régime d’assurance public-privé pose aussi des problèmes d’équité car les primes sont établies en fonction de l’expérience passée de chaque groupe socioprofessionnel au lieu d’être les mêmes pour tous les groupes. Par ailleurs, chaque participant d’un même groupe doit payer une prime identique peu importe son niveau de revenu. Enfin, les coûts des honoraires des pharmaciens, des frais et profits et des taxes sont au minimum 35 % plus élevés pour les régimes privés.

Que faire?

 La création d’une assurance publique universelle, sans contrainte financière, offrirait à la population un meilleur accès aux médicaments. Les trois grandes centrales syndicales du Québec (CSQ, CSN et FTQ) mènent conjointement la campagne La pièce manquante pour réclamer la mise sur pied d’une véritable assurance médicaments publique et universelle.

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1. Informations tirées de COUP D’ŒIL ÉCONOMIQUE, CSQ (version modifiée en mars 2019)

2. Une lettre à la ministre de la Santé et des Services sociaux du Québec est en ligne :     http://remedeauxcoupures.cssante.com/ formulaire-2019/

[septembre 2019]


Le vieillissement et la prévention en matière de santé
par Viviane Lacroix, coresponsable sectorielle et
responsable régionale du comité de l’action sociopolitique

Le 16 octobre dernier, dans le cadre de mes fonctions en tant que responsable régionale de l’action sociopolitique, j’ai assisté à la conférence de Denise Aubé, médecin conseil à l’Institut national de santé publique du Québec.

Sa conférence avait comme objectif de nous familiariser avec la réalité du vieillissement, de nous permettre de repérer les actions pertinentes pour en favoriser la qualité et de distinguer les leviers individuels et collectifs.

Le vieillissement démographique s’amorce au début du XXe siècle. Il s’agit d’une réalité universelle. Au Québec, ce vieillissement est tardif, mais se fait de façon très rapide dans un environnement changeant : les personnes aînées sont de plus en plus scolarisées et vivent longtemps de manière autonome. De plus, le développement des technologies crée des opportunités de communication, rend l’administration de soins plus sécuritaire et permet une meilleure adaptation aux incapacités fonctionnelles (marche, vision, audition).

Voici quelques actions à entreprendre individuellement pour vivre en santé au moment de sa vieillesse :

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avoir un bon bilan psychologique et social

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développer de saines habitudes de vie

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poser des actions pour favoriser sa santé cognitive

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travailler à limiter ses incapacités (mobilité, agilité, audition, mémoire, vision) grâce à l’activité physique.

D’autres actions sont à entreprendre collectivement pour contrer un vieillissement assombri :

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reconnaître l’apport des personnes aînées dans une société qui prône leur inclusion sociale

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créer des liens intergénérationnels et lutter contre les mythes et préjugés

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développer des investissements collectifs sous forme de technologies pour l’aide à la mobilité et d’aménagements collectifs pour tenir compte des incapacités courantes.

Fort heureusement, la majorité des aînés profitent de leur vieillesse en alimentant des valeurs au cœur de leur développement harmonieux : la solidarité, l’indépendance, la dignité et l’équité.

Le bien-être des aînés est une responsabilité collective partagée!

[décembre 2018]