Coresponsables : Marie Barrette, Francine Fortin & Alice Fournier
Ligne du temps de l’histoire des femmes au Québec Octobre était le Mois de l’histoire des femmes. Dans son infolettre, La Gazette des femmes publiait des articles fort intéressants sur l’évolution de la condition des femmes avec, entre autres, une ligne du temps donnant un aperçu du chemin parcouru jusqu’ici. « La ligne du temps de l’histoire des femmes au Québec – 1600 à nos jours est un outil web à vocation culturelle et éducative qui met en lumière la contribution des femmes et des féministes à l’évolution de la société québécoise de 1600 à nos jours. Partant du constat que les luttes des femmes pour l’égalité et la justice sociale de même que leur contribution demeurent largement méconnues et trop souvent occultées, La ligne du temps a pour objectif de soutenir la transmission et la valorisation d’une mémoire de la vie des femmes au Québec. Elle propose un survol historique centré sur les femmes et les militantes ainsi que sur les événements, les lois, les productions artistiques et intellectuelles, les mobilisations et les pratiques des groupes qui ont marqué le cours de l’histoire et modelé la société québécoise. » Vous pouvez accéder à cette ligne du temps en cliquant sur le lien ci-dessous : http://www.histoiredesfemmes.quebec/ Bonnes découvertes! |
Une ressource en or pour les aîné(e)s de Saint-Laurent Mélanie Massicotte a été choisie par le Centre ABC pour être la nouvelle travailleuse de milieu pour le projet « Freiner la solitude et l’exclusion sociale des aînés laurentiens ». Son travail est d’assurer une présence constante dans le milieu de vie des aîné(e)s pour rejoindre la clientèle vulnérable ou à risque d’exclusion sociale, la référer et la soutenir auprès des ressources appropriées. Concrètement, son travail consiste à écouter, informer, apporter son soutien et accompagner les personnes aînées dans leurs démarches pour leur donner la possibilité de reprendre du pouvoir sur leur vie, d’améliorer leur qualité de vie et de briser leur isolement. Alors n’hésitez pas à contacter Mélanie, elle répondra à vos questions et vous aidera à trouver des solutions à vos problèmes. Elle est là pour vous. Voici ses coordonnées : Mélanie Massicotte, travailleuse de milieu auprès des aîné(e)s 514 744-5511 poste 225 melanie.massicotte@qc.aira.com |
Femmes remarquables du Québec
Agathe de Saint-Père
Femme d’affaires, manufacturière, au XVIIe siècle, au Québec
par Marie Barrette
Aperçu d’une conférence donnée par Françoise Nicolas au château Ramezay le 15 février 2016
Née à Montréal le 25 février 1657, fille de Jean de Saint-Père, notaire royal, et de Mathurine Godoy, Agathe appartient à une famille d’illustres colons de Ville-Marie. Son père, son grand-père Nicolas Godoy, ainsi que son parrain Lambert Closse moururent sous les attaques des Iroquois.
Sa mère, Mathurine, se marie à 14 ans avec Jean de Saint-Père. De cette union naîtront 8 enfants, dont Agathe en 1657. Mathurine, devenue veuve peu de temps après, épouse en 1658 Jacques Le Moyne, négociant et marchand de fourrures. Ils auront ensemble 10 enfants. Mathurine meurt en 1672.
Après la mort de sa mère, Agathe, âgée alors de 15 ans, prend la garde des 10 enfants Le Moyne dont le dernier est un nouveau-né. Elle se marie en 1685, à l’âge de 28 ans, avec Pierre Legardeur de Repentigny. Ils auront ensemble un fils et sept filles. La même année, Charles Le Moyne, frère de Jacques, meurt et Agathe gère la seigneurie de Repentigny.
Agathe sait lire, écrire, s’occupe du commerce, achète et vend des terres, règle des comptes, connaît le tissage et la confection du sucre d’érable appris des Amérindiennes. Elle cultive le chanvre et le lin, et projette d’ouvrir une manufacture de fabrication de tissu et une boulangerie-pâtisserie.
Au début du XVIIIe siècle, la conjoncture économique oblige à appliquer les principes de Jean Talon concernant le développement de l’autonomie de la colonie en économie fermée. En 1705, Agathe achète 9 hommes tisserands, prisonniers des Mohawks, et leur fait fabriquer des métiers à tisser à partir du seul exemplaire existant dans la colonie, pour contrer le manque de couvertures et de vêtements.
Dans sa maison devenue manufacture, elle fabrique des fils avec des orties, des filaments d’écorces, du cotonnier sauvage et de la laine de bison, pour pallier la pénurie de lin et de laine. Elle fabrique 150 mètres de tissu par jour : toile, sergé croisé, droguet, couverte. Elle crée des teintures à l’aide de pierre bleue, de végétaux, et envoie à Louis XIV des échantillons de ces étoffes colorées de même qu’une grande quantité de sucre d’érable. En retour, ce dernier lui verse une rente annuelle pour ses services. Son atelier produira des tissus jusqu’en 1713; elle a alors 56 ans. Elle a atteint ses objectifs et loue la manufacture et la boulangerie.
En 1715, la seigneurie de Repentigny s’agrandit à Lachenaie. Pierre Legardeur et Agathe de Saint-Père vendent leurs parcelles pour la construction d’un deuxième moulin à farine.
On perd alors la trace de cette femme remarquable pendant quelque temps. Son mari Pierre Legardeur décède en 1736. Agathe va rejoindre sa fille, supérieure à l’Hôpital Général de Québec, et son autre fille religieuse chez les Ursulines.
Dans son testament, elle lègue ses biens à ses enfants et petits-enfants pourvu qu’ils vivent en paix entre eux ainsi qu’aux pauvres. Elle meurt en 1748, dans sa 91e année.
Femme de tête et femme de cœur, Agathe de Saint-Père – Legardeur de Repentigny, tout en élevant 18 enfants, a largement contribué à assurer le développement économique et industriel de Ville-Marie au début du XVIIe siècle, à un moment où la colonie était en difficulté, avant de reprendre de l’expansion.
Les héroïnes méconnues du Québec
Cette chronique, proposée par Marie-Andrée Ratelle, présente trente-cinq femmes qui ont marqué l’histoire du Québec.
1. Marie Rollet (1580-1649) |
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2. Jeanne Mance (1606-1673) |
3. Marie Morin (1649-1730) |
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4. Agathe de Saint-Père (1657-1748) |
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5. Isabelle(?) Couc-Montour (1667-1752) |
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6. Louise de Ramezay (1705-1775) |
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7. Marie-Marguerite Duplessis (1718-?) |
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8. Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864) |
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9. Suzannah Davis (1796-?) |
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10. Émilie Tavernier-Gamelin (1800-1851) |
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11. Hortense Globensky (1804-1873) |
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12. Dorimène Desjardins (1858-1932) |
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13. Henriette Dessaules (1860-1954) |
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14. Joséphine Marchand-Dandurand (1861-1925) |
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15. Carrie Derick (1862-1941) |
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16. Maude Abbott (1869-1940) |
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17. Éva Circé-Côté (1871-1949) |
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18. Émilie Fortin-Tremblay (1872-1949) |
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19. Idola Saint-Jean (1880-1945) |
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20. Pauline Donalda (1882-1970) |
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21. Ida Steinberg (1885-1942) |
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22. Angélina Berthiaume-Du Tremblay (1886-1976) |
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23. Juliette Béliveau (1889-1975) |
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24. Germaine Guèvremont (1893-1968) |
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25. Imelda Dallaire (1902-1989) Une bâtisseuse, cette sœur augustine qui, en plus de diriger l’Hôpital-Dieu de Chicoutimi, a fondé l’Hôpital de Jonquière, puis celui de Dolbeau, avant d’aller en ouvrir un troisième à Tripoli, au Liban. Plus… |
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26. Léa Roback (1903-2000) |
27. Emma Gendron (1904-1952) Après avoir étudié le cinéma à New York dans les années 1920, elle signe les scénarios de deux des trois premiers films de fiction québécois, Madeleine de Verchères et La drogue fatale. Plus… |
28. Jehane Benoît (1904-1987) |
29. Jean Despréz (1906-1965) Laurette Larocque-Auger écrit sous un nom masculin ses téléromans, mettant en scène des femmes en quête de liberté. Polémiste passionnée, cette femme-dynamo a ouvert la voie aux Janette Bertrand d’aujourd’hui. Plus… |
30. Dorothea Palmer (1908-1992) |
31. Réjane Laberge-Colas (1923-2009) |
32. Ludmilla Chiriaeff (1924-1996) |
33. Marie-Andrée Bertrand (1925-2011) |
34. Jeannine Guillevin Wood (1929-2009) |
35. Micheline Beauchemin (1929-2009) |
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Source : L’Actualité, septembre 2011 |